Muses et amies proches du couturier, ces femmes ont toutes participées à l’histoire de la maison Saint Laurent. Belles, charismatiques et déterminés, qui étaient ces femmes qui ont inspiré, accompagné et rythmé la vie du grand couturier ?
Victoire Doutreleau
1959
1962
Victoire Doutreleau, la femme sans qui la maison Saint Laurent n’aurait probablement jamais existé… Muse de la maison Dior, elle était l’une des mannequins vedettes des années 50, au côté de Bettina Graziani, ou encore de Twiggy.
En 1956, âgé d’à peine 18 ans, le jeune Yves Mathieu Saint Laurent rencontre Victoire en entrant dans la maison Dior, en tant qu’assistant modéliste. Immédiatement fasciné par le charisme de la jeune femme, il ne cessa de la représenter à travers des dessins et des peintures, pour conquérir son attention.
Suite au décès de Christian Dior en 1958, le jeune modéliste prend la direction artistique de la maison. Il devient alors le plus jeune créateur de mode du monde entier. Main dans la main dans le travail, Victoire et lui deviennent pour lors inséparables. Cependant, deux ans plus tard, il chute en dépression et se fait licencier de la maison Christian Dior. Période sombre dans la vie du jeune homme. En 1961, pour l’aider à surmonter cette épreuve, Victoire réussit à convaincre son mari, dirigeant de Paris Match, de publier un article annonçant la création de la maison de couture Yves Saint Laurent. Un coup de bluff 100 % réussit qui marque la naissance de la maison Saint Laurent, suite aux investissements d’un riche homme d’affaires américain, J. Mack Robinson. C’est le début de l’empire Saint Laurent.
Amalia Vairelli
Mannequin d’origine somalienne, la jeune femme est l’une des premières mannequins noires à défiler pour une maison de couture.
Considérée comme étant le mannequin parfait aux yeux d’Yves, elle était au coeur de l’attention du créateur. Toujours au centre des photos, c’est elle qui avait souvent le privilège de porter le célèbre pendentif en forme coeur, paré de rubis et de diamants, à la fin des défilés. Une histoire d’amour professionnels entre le top model et le couturier avec respect et discrétion.
Loulou de la Falaise
1981
Loulou de la Falaise, de son vrai nom Louise Vava Lucia Henriette Le Bailly de La Falaise, est une mannequin franco-irlandaise, née à Londres.
C’est en 1968, lors d’une escapade à Paris qu’elle rencontre Yves Saint Laurent, autour d’un thé organisé par son ami, Fernando Sanchez, créateur de lingerie provocante. En 1972, il lui demande de rejoindre la maison Saint Laurent. Très vite tombé sous le charme de la vision originale, élégante et un brin insolente de la jeune femme, le créateur lui confie la direction de la ligne accessoire de la maison. Avec passion et créativité, ce ne sont pas moins de 2000 pièces par an, créées par Loulou. Des bijoux haute couture et des chapeaux riches en couleurs et en fantaisie. En 2002, elle quitte la maison suite au décès du créateur et à la fermeture de la section haute couture. Une histoire de 30 ans d’amitié, rythmée par une passion commune, la création et la volonté de libérer la beauté de la femme.
Betty Catroux
Carré blond, lunette noir et silhouette androgine, Betty Catroux fut celle pour qui le couturier la surnommait son « double ». Il l’a considérait comme étant son incarnation au féminin.
C’est en 1967, au Jimmy’z, boite de nuit parisienne que les deux amis se sont rencontrés. Il s’ensuivit une vie de fête et d’excès partagée entre les folles nuits parisiennes et les cures de désintoxication. Muse, amie et confidente du créateur, elle a adopté le smoking Saint Laurent avec excellence.